Être bénévole, c’est quoi ?

Le bénévole est « celui qui s’engage de son plein gré, sans toucher de rémunération au sens monétaire du terme, dans une action au service d’un tiers ou de la communauté ». 

C’est donc une personne de bonne volonté qui s’engage volontairement et gratuitement à servir autrui. La gratuité de ses actions le distingue du salarié qui est, lui, rémunéré.

Qu’attend donc le bénévole de son action si ce n’est pas une rétribution monétaire ?

Traditionnellement le bénévolat fait penser à ces femmes de la bourgeoisie pratiquant autrefois la charité auprès des pauvres et des malades, certaines accomplissant ainsi un devoir religieux. Leur récompense se situait alors dans l’au-delà, mais aussi plus largement dans le sentiment gratifiant de « se dévouer » pour autrui : le don de soi était la rétribution de ce bénévolat.

Nous n’en sommes plus là, même si tout bénévole éprouve une satisfaction légitime à se sentir utile ; utile à des tiers, qui peuvent être des proches, ou à la  communauté, surtout s’il vient en aide à des personnes en difficulté dans les multiples structures qui se consacrent à cette tâche.

Mais le bénévole peut aussi avoir envie de transmettre un savoir, un hobby. Il ira alors entraîner des jeunes dans différentes pratiques sportives, il fera de « l’aide aux devoirs », il ouvrira un atelier de couture ou de jardinage ouvert à tous, un club d’échecs etc… heureux de se retrouver dans un univers familier qu’il a envie de partager.

Il peut aussi s’engager au service d’idées qu’il veut faire partager : défendre la préservation de l’environnement, la cause animale, les habitants d’un quartier contre un projet d’urbanisme, les usagers de la bicyclette ou de la motocyclette, un projet politique etc… il veut faire évoluer les usages, la réglementation ou la législation dans un sens favorable à ses buts. Il est satisfait lorsque ses buts sont atteints ou tout au moins que les choses avancent.

Mille autres possibilités et exemples existent : faire des recherches dans un domaine partagé avec d’autres, prendre en charge un domaine délaissé par les pouvoirs publics…

Autant de domaines de bénévolat, autant de compétences requises, dans une infinie diversité ; chacun peut, selon ses possibilités, apporter sa pierre à un édifice commun.

Aussi, et parallèlement, le bénévole peut s’engager dans le fonctionnement d’une structure associative, au conseil d’administration ou au bureau, pour faire vivre cette structure qui lui tient à cœur : la pérennité de la structure, son animation, son développement seront sa satisfaction.

Toutes ces expériences, riches d’échanges humains sont également à l’origine d’acquisition de compétences, soit que les bénévoles reçoivent une formation spécifique, soit qu’ils se forment « sur le tas ». Cette acquisition est fondamentale pour les jeunes qui, de plus en plus , découvrent ainsi des domaines inconnus et peuvent en faire état sur leur curriculum vitae.

Le bénévolat réclame du temps, c’est pourquoi il concerne souvent les retraités, pour lesquels l’arrêt subit de leur activité professionnelle peut représenter une mort sociale. Pourquoi ne pas alors s’engager dans une activité bénévole choisie en fonction de ses goûts et compétences ? Mais le bénévolat n’a pas d’âge,  on constate aujourd’hui un fort investissement de la jeunesse dans ce domaine.

Les idées de partage, de rencontre (faire groupe, échanger, communiquer…), de plaisir se retrouvent au fondement de ces expériences de bénévolat. Elles ne contredisent pas la sensation de se sentir utile, bien au contraire.